La Jordanie va équiper ses agriculteurs de pompes solaires.
En vertu d’un accord signé en juin 2017, le ministre jordanien de l’environnement a confié au Nerc (National Energy Research Center of the Royal Scientific Society) la conception, la fourniture, l’installation, l’exploitation et la maintenance de systèmes photovoltaïques pour le fonctionnement de pompes à eau dans le secteur agricole.
Avant de développer ce programme, le Nerc a dans un premier temps réalisé un audit énergétique et des études préliminaires sur l’utilisation de systèmes photovoltaïques. Mené en partenariat avec la Jordan Valley Authority et le ministère de l’Eau et de l’Irrigation, il s’appuyait sur l’étude des besoins et de la faisabilité dans 350 exploitations agricoles.
Une fois le constat effectué, le projet a franchi une nouvelle étape avec la préparation du remplacement de 300 pompes à eau inefficaces par du matériel équipé en panneaux photovoltaïques : 200 dans la vallée du Jourdain et les vallées du Sud et 100 dans les Hauts plateaux (Azraq, Mafraq, Madaba), par des pompes solaires. Quatre sociétés participeront à ces installations pendant une durée approximative de huit mois : Blue Stars for Green Energy BSGE, Izzat Marji Group IMG, Jordan Climate Change Consultancy Co. JCCC et Mustakbal Clean Tech.
Le recours au solaire doit permettre de réduire la consommation en énergie de ces pompes à eau, tout en encourageant les agriculteurs et leur communauté à se tourner vers les énergies propres. « Ils seront ainsi mieux sensibilisés à une meilleure gestion aussi bien de l’énergie que de l’eau », constate le Nerc.
D’autre part, le programme diminuera les émissions de gaz à effet de serre et améliorera les moyens de subsistance en milieu rural.
Une partie des pompes sera connectée au réseau électrique jordanien. Se basant sur le système du « net metering », les agriculteurs pourront ainsi compenser partiellement la facturation de leur consommation d’électricité en retranchant l’énergie produite grâce aux panneaux photovoltaïques, mais non utilisée et donc réintroduite dans le réseau.
Le projet, d’un montant estimé à 7,1 M€, bénéficie du soutien financier de l’Union européenne dans le cadre du programme REEE II.