L’ANME met en lumière la faible proportion de femmes dans le secteur de la maîtrise de l’énergie en Tunisie
24 mai 2019

En mars 2018, l'ANME (Agence nationale tunisienne pour la maîtrise de l'énergie) organisait à Tunis, en coopération avec la GIZ (coopération internationale allemande) une conférence sur le thème de la "Promotion du rôle de la femme dans le secteur de l'énergie en Tunisie"

En mars 2018, l’ANME (Agence nationale tunisienne pour la maîtrise de l’énergie) organisait à Tunis, en coopération avec la GIZ (coopération internationale allemande) une conférence sur le thème de la « Promotion du rôle de la femme dans le secteur de l’énergie en Tunisie ». Les participants décidaient à cette occasion de lancer une enquête sur la situation de l’emploi des femmes dans les entreprises privées du secteur de la maîtrise de l’énergie en Tunisie pour mieux évaluer l’intégration de la dimension genre.

L’ANME précisait vouloir améliorer le rôle des femmes actives dans ces métiers, renforcer leur action dans la sensibilisation à la maîtrise de l’énergie et au changement climatique, sensibiliser les acteurs institutionnels clefs du secteur des énergies renouvelables à l’approche genre.

Un an plus tard, le 29 mars 2019, toujours dans la capitale tunisienne, au cours d’un atelier de restitution, les deux partenaires livraient les résultats de cette étude rattachée désormais au programme « Promotion du rôle des femmes au Maghreb » (PFM).

L’audit, mené sous le nom de projet Femme-Energie (PFE), s’est déployé dans trois régions : Sfax, Sousse et Bizerte. Sur la population étudiée, 822 salariées (28%) sont des femmes contre 2 097 hommes (72%). Ces derniers occupent 94% des postes de direction, seules neuf femmes se trouvent aux commandes de services importants. Leur proportion « diminue au fur et à mesure de l’élévation du niveau hierarchique », pointe l’enquête.

Les femmes se concentrent dans l’administratif avec 282 postes contre 245 pour les hommes. Elles se trouvent par contre en large infériorité sur les métiers techniques (467 contre 1 630) et commerciaux (73 contre 222).

L’étude de l’ANME et de la GIZ attribue la faible proportion de femmes dans le secteur de l’énergie et du changement climatique à cinq causes : un soutien familial insuffisant, des stéréotypes quant à la capacité de commandement des femmes, un secteur encore en phase de lancement et un accès au financement contraint par l’accès à la propriété bridant l’entreprenariat féminin.