Avec plus de 95 % de l’énergie consommée qui est importée, le Royaume du Maroc est très dépendant de l’extérieur pour ses approvisionnements énergétiques. La politique volontariste d’efficacité énergétique menée par l’ADEREE depuis sa création en 2010 vise ainsi clairement à réduire la dépendance énergétique marocaine. La création récente de la Direction Efficacité Énergétique et Energies Renouvelables au sein du Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE) répond aussi à cette urgence. Le Plan Solaire Marocain prévoit notamment de limiter la consommation nationale d’énergie (12 % d’amélioration prévue de l’efficacité énergétique) et d’augmenter de 2 GWh le recours à l’énergie solaire d’ici à 2020.
La France est pour sa part engagée dans un processus de transition énergétique à même de garantir un modèle énergétique plus diversifié, mieux équilibré et plus participatif, et fixant des objectifs très ambitieux de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030, d’augmentation de la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation d’énergie finale pour cette même année, et de division par 2 des consommations d’énergie d’ici à 2050.
Le nouvel accord devrait permettre de poursuivre, tout en les renforçant, les actions engagées aujourd’hui. La force de cette coopération réside dans sa pérennité et son renforcement. La requête déposée par l’ADEREE auprès des instances européennes fin 2014 pour l’obtention d’un jumelage Phase 2, s’inscrit aussi dans cette perspective.
Les actions privilégiées par ce nouvel accord concerneront principalement un appui à la stratégie de communication de l’ADEREE (pour l’adoption d’une charte graphique et la mise en place d’un club presse), la poursuite des actions sur les observatoires et les indicateurs en élargissant la base de données « énergie » aux données « carbone », la poursuite de Jiha Tinou Phase 2, l’organisation conjointe d’un grand séminaire national sur l’efficacité énergétique dans les bâtiments, et le lancement de diverses actions sur le secteur des transports que les récents Etats Généraux de l’Efficacité Énergétique ont identifié comme le 1er secteur consommateur d’énergie et émetteur de CO2 au Maroc.